Noyade: s’informer pour mieux prévenir les noyades
Noyades, hydrocution, ... les accidents au cours de la baignade courante pourraient, dans la plupart des cas, être évités. Pourtant, ils font près de 20 000 morts par an. Et si nous sommes tous concernés, c’est aux âges extrêmes de la vie qu’ils frappent le plus.
La baignoire ou la piscine apparaît comme un endroit sécurisant et rassurant. Or, il peut se transformer en lieu de tous les dangers, notamment pour les enfants et les personnes âgées. Alors pour éviter l’évitable, rappelons-nous que si protéger est essentiel, connaître les risques et savoir agir en cas d’accident est vital.
C’est donc tout naturellement que nous allons vous sensibiliser aux situations dangereuses de la baignade. Découvrez les risques lieu par lieu, apprenez à les éviter, vous en protéger et protéger vos proches. Vous trouverez également des fiches indispensables sur le bon comportement à adopter en cas d’accident de noyade.
Noyade et prévention: Les mesures de prévention de la noyade
Prévention noyade générale:
- Savoir nager.
- Ne pas présumer de ses possibilités.
- Bains sous surveillance.
- Pas de bain si eau froide ou mauvaise forme physique ou après un gros repas bien arrosé.
- Prudence en bateau (mettre des gilets de sauvetage ou des combinaisons).
Mesures préventives noyade pour le nageur:
- Ne jamais se baigner seul
- Apprendre à nager correctement
- Ne pas se baigner juste après un repas, exposition au soleil, fatigué…
- Tenir compte des drapeaux
- Obéir aux maîtres nageurs
- Appeler à l’aide des le début du malaise
- Éviter les jeux et paris stupides…
Mesures préventives noyade en plongée:
- Matériel en très bon état.
- Port d'une combinaison.
- Port d'une ceinture largable et d'une bouée contrôlable.
- Une bonne aquacité et une bonne technicité apprise par un entraînement régulier.
- Respecter les règles élémentaires de sécurité.
- Ne jamais plonger seul.
- Bien agir sur les incidents débouchant sur la noyade (essoufflement, narcose, angoisse, panique, piqûres et morsures d'animaux).
- Visite médicale annuelle.
Mesures préventives pour le secouriste:
- Tendre une perche, lancer une bouée, prendre une barque.
- Tout en commençant la ventilation déshabiller le noyé et le sécher.
- Empêcher qu'il se refroidisse.
- Lui maintenir la tête basse pour qu'il rejette l'eau absorbée.
Noyade: Prévention des accidents de noyades en piscine, mer et salle de bain
Prévention des accidents de noyade en piscine privée
En piscine privée, le nombre de noyades accidentelles d’enfants de moins de 6 ans a été important l'année dernière: 84 noyades dont 25 décès. La moitié des noyades d’enfants de cet âge sont survenues en piscine privée. Afin de réduire le nombre de ces noyades, la loi du 3 janvier 2003 a rendu obligatoire l’installation d’un dispositif de sécurité normalisé autour des piscines privées à partir de 2004. Même en présence d’un dispositif de sécurité autour de la piscine, des accidents sont survenus. Il est donc important que ces dispositifs soient conformes aux normes mais aussi qu’une surveillance permanente et rapprochée des jeunes enfants soit exercée par un adulte responsable.
Prévention des accidents de noyade en piscine payante
Le nombre de décès en piscine publique ou privée d’accès payant est assez faible (5 décès parmi 66 victimes), probablement grâce à la surveillance exercée par les maîtres nageurs sauveteurs. Près des deux tiers des noyés étaient des enfants ou des adolescents. La surveillance des jeunes enfants, l’apprentissage de la nage et l’information sur les dangers de certaines conduites à risque comme la pratique de l’apnée pourraient permettre d’éviter la survenue de ces accidents.
Prévention des accidents de noyade en salle de bain
Chaque année, la salle de bain et la baignoire sont la cause de milliers d'accidents dont 35 % touchent les enfants de moins de 4 ans.
Surveiller l’enfant est la première des précautions. Entre 1 et 4 ans, il est particulièrement exposé car il découvre l’autonomie avec la marche, est attiré par l’eau et n’a absolument pas conscience du danger. Par ailleurs,
L’électrocution fait 200 victimes par an. Chargée d’humidité, la salle de bain augmente les risques d’électrocution. Il est impératif d’éloigner les appareils électriques de la baignoire, de vérifier leur conformité aux normes en vigueur pour une utilisation dans les pièces d’eau et de les ranger immédiatement après utilisation. La norme NF C 15-100 impose l’installation de prises conformes à la règlementation en vigueur dans les pièces d’eau ainsi qu’une distance d’au minimum 60 cm entre les prises et les points d’eau.
Prévention des accidents de noyade en cours d'eau
En cours d’eau, la proportion de noyades accidentelles mortelles est la plus élevée (69% versus 33% dans les autres lieux de noyades). Les chutes, les lieux interdits à la baignade et les problèmes de santé ont été les principales circonstances de survenues de ces noyades. Les décès sont plus souvent survenus lors de la baignade et en raison d’un malaise ou d’une hydrocution. Respecter les zones de baignade interdite, porter un gilet de sauvetage lors de la pratique nautique et éviter la consommation d’alcool aux abords des cours d’eau pourraient prévenir la survenue d’un certain nombre de ces décès.
Prévention des accidents de noyade en plan d'eau
En plan d’eau, la proportion de noyade mortelle est élevée par rapport aux noyades en mer et aux noyades en piscine. Ces noyades se sont produites le plus souvent en raison d’une pathologie, du fait de ne pas savoir nager ou d’un épuisement. Les décès en plan d’eau sont plus souvent survenus dans des lieux non surveillés. Les plans d’eau, très nombreux en France, sont pour une grande part non aménagés pour assurer la surveillance et la sécurité des baigneurs. Même si ces lieux ne présentent pas de dangers particuliers nécessitant une interdiction de baignade, il y a lieu d’inciter le public à la prudence, par une signalisation par exemple, indiquant les risques de la baignade dans ces lieux naturels. Il est cependant recommandé de se baigner dans des lieux surveillés où des postes de secours sont équipés pour permettre une intervention efficace en cas de noyade.
Prévention des accidents de noyade en mer
En mer, l'année dernière, 560 victimes ont été recensées, dont 160 décès. Les personnes de plus de 45 ans sont plus souvent décédées de noyade accidentelle en mer que les plus jeunes. Ces noyades sont survenues le plus souvent en raison d’un problème de santé, d’un épuisement ou à cause des courants. Les décès en mer sont plus souvent survenus sur des plages non surveillées. Les baigneurs de plus de 45 ans devraient être davantage attentifs à leur condition physique afin de ne pas surestimer leurs capacités. Il est aussi recommandé de s’informer sur l’état de la mer, sur la présence de courants et de privilégier les plages surveillées où des postes de secours sont équipés pour permettre une intervention efficace en cas de noyade.
Noyade: Prévention des accidents de noyades
On entend par noyade, toute personne noyée dans l'eau, suivie d’une hospitalisation ou d’un décès, et ayant nécessité l’intervention de secours organisés. Chez les moins de 6 ans, les principales circonstances de survenue de noyade accidentelle sont ne pas savoir nager (62%), un manque de surveillance (46%) et une chute (44%). Chez les personnes adultes, un problème de santé (46%) est le plus fréquemment à l’origine de la noyade. Lorsque la noyade a été suivie d’un décès, la présence d’une pathologie a été plus souvent mentionnée.
La prévention de la noyade repose sur des mesures simples.
- Ne buvez pas d'alcool avant d'aller dans l'eau.
- Rentrez progressivement dans l'eau si elle est froide, si vous êtes resté longtemps au soleil, ou après un repas copieux.
- Ne vous baignez pas si vous ne vous sentez pas bien.
- Sortez de l'eau dès que vous avez froid.
- Choisissez bien votre zone de baignade. Renseignez-vous auprès des habitants et préférez les endroits surveillés. Respectez les interdits et les consignes : zones de baignade, pratique du surf, existence de courants dangereux, présence de méduses, etc. En règle générale, méfiez-vous des plages non fréquentées.
- Consultez la météo locale : attention aux orages qui peuvent survenir en fin de journée.
- Attention aux vagues : les vagues sont particulièrement dangereuses à leur point d'impact, c'est-à-dire là où elles se brisent en retombant sur elles-mêmes. Informez-vous sur la présence de ressacs ou de barres qui, une fois franchis, interdisent le retour.
- Tenez compte des courants : les marées peuvent créer des courants très dangereux qui éloignent des côtes, renseignez-vous.
- En nageant ou en plongeant, faites attention aux embarcations.
- Méfiez-vous des berges glissantes, des rochers ou des rives abruptes ; ils peuvent provoquer des chutes et n'offrent pas toujours la possibilité de remonter.
- Ne vous baignez jamais seul. Ne présumez pas de vos forces et ne vous éloignez pas trop du bord de la plage, en particulier si l'eau est froide. Prenez garde aux courants, ils sont souvent en cause dans les noyades. Si vous êtes pris dans un courant et que vous n'arrivez pas à en sortir, ne vous épuisez pas à lutter contre. Laissez-vous porter en nageant vers une rive, même si elle est éloignée de votre point de départ.
En cas de problème, il faut essayer de lutter contre la panique, se laisser flotter plutôt que d'essayer de se battre contre le courant ou les vagues. N'agitez les bras que si vous êtes sûr que quelqu'un a une chance de vous voir. Nagez sans précipitation ou faites la planche sur le dos en battant des pieds, le temps que les secours arrivent. Les mouvements frénétiques épuisent rapidement et un corps détendu flotte mieux qu'un corps raidi. Obligez-vous à vous relaxer et à respirer profondément et lentement.
Noyade enfant: Prévention noyade enfants et noyades bébés
Noyade enfant et bébé: Attention, un enfant se noie en moins de 3 minutes!
Avant 1 an, les accidents de noyade des bébés se produisent le plus souvent en baignoire ou pataugeoire, ne quittez jamais votre bébé des yeux même pour répondre au téléphone. Entre 1 et 4 ans, l'enfant est particulièrement exposé car il découvre l'autonomie avec la marche, est attiré par l'eau et n'a absolument pas conscience du danger de la noyade.
Noyade piscine: Attention à la baignade en piscine!
Depuis janvier 2004, toutes les piscines privés et de pleins airs enterrés doivent être équipées d’un dispositif de protection normalisé ou réglementé (barrière, couverture, alarme ou abri). Voici les gestes qui sauvent de la noyade en piscine:
- Aucun dispositif ne remplace la vigilance.
- Prévoyez pour votre enfant des brassards.
- Apprenez-lui à entrer toujours progressivement dans l’eau (risque d’hydrocution).
- Posez un tapis antidérapant ou des pastilles autocollantes dans le fond de la baignoire.
N’oubliez jamais que ce type d’accident est toujours très rapide :
- Quelques secondes d’inattention.
- Moins de 3 minutes pour mourir.
- Silencieux (un enfant glisse dans l’eau sans bruit).
- 10 cm d’eau suffisent.
- Sortir très vite de l'eau quelqu'un qui se noie
- Cinq techniques de base pour porter secours
Noyade et sport: Prévention de la noyade chez les sportifs
Les baignades et sports dans l'eau (piscine, mer, rivière) permettent à tous, quelle que soient son âge ou sa forme physique, de pratiquer une activité fantastique en contact étroit avec la nature. Que ce soit une baignade d'été ou une plongée rapide ou de la natation de plusieurs minutes, un minimum de précautions et quelques règles élémentaires de sécurité s’imposent.
- Consultez votre médecin avant de commencer un entraînement de sport dans l'eau.
- Commencez lentement et au besoin suivez une formation pour la pratique de votre sport favori.
- Ne surestimez pas vos capacités physiques et techniques.
- Ne partez jamais seul.
- Informez toujours un proche de votre destination et de votre heure prévue de retour.
- Ne consommez pas d’alcool ou de psychotropes avant d’aller sur l’eau.
- Adaptez votre habillement en fonction des conditions météo.
- En hiver, porter un vêtement néoprène qui évitera un choc thermique en cas de chavirage.
- En été, protégez-vous du soleil, surtout les yeux à cause de la réverbération. Mouillez-vous régulièrement, attention au risque d’insolation
ou d’hydrocution.- Emportez toujours de quoi boire et quelques barres énergétiques. Alimentez-vous et buvez régulièrement.
- Avant d’aller sur l’eau, consultez la météo et son évolution dans la journée pour ne pas vous faire surprendre par le vent ou le froid. Sur l’eau, les conditions météorologiques peuvent changer rapidement !
- Informez-vous sur les conditions spécifiques du plan d’eau sur lequel vous avez choisi de naviguer. En rivière, surveillez particulièrement les niveaux d’eau des rivières, faites une reconnaissance à pied si besoin.
- N'allez pas dans l'eau en conditions d’inondation. N’approchez jamais ni par l’aval, ni par l’amont, des portes d’écluses et vannes. Le courant peut vous attirer et vous aspirer vers l’intérieur.
- Naviguez de préférence à l’intérieur des virages. Les branches qui s’accumulent parfois à l’extérieur peuvent être dangereuses. Ne pas s’y accrocher.
- Méfiez-vous des orages qui peuvent grossir brutalement le débit d’un cours d’eau. En mer, surveillez les changements de marée, les courants dangereux et l’évolution de la météo.
- Conseil pour partir quand il y a des vagues : posez votre planche perpendiculaire à la plage et attendez une pause entre les séries pour vous élancer.
- Portez toujours un gilet de flottaison individuel homologué.
- Portez toujours un casque lorsque les circonstances l’exigent.
En cas de problème dans l'eau…
En rivière, ne vous mettez jamais debout, nagez sur le dos les pieds en avant. En cas de chavirage, tout en nageant, retournez votre planche en vous servant des poignées et/ou des lignes de vie, et remontez à bord par l’arrière. En toutes situations, surtout n’abandonnez jamais votre planche il reste votre meilleure bouée de sauvetage et un bon repère pour vous retrouver.
Noyade prévention: Éviter l'exposition au soleil sous risque d'hydrocution
Proscrire toute exposition de longue durée au soleil avant une baignade, surtout si l'eau est froide ou fraîche car il y a risque d'hydrocution ou choc thermo-différentiel. Attention également de ne pas rester équipés trop longtemps en plein soleil en cas de plongée. Attention au coup de chaleur qui est plus dangereux qu'un coup de soleil. En cas de coup de soleil, appliquer une crème anti-inflammatoire qui peut calmer les rougeurs (Voltagène gel, Niflugel, Geldene). En cas d'apparition de cloques avec fièvre et malaises, il est préférable de ne pas se baigner et de prendre de l'aspirine ou du paracétamol.
Noyade et prévention: Prévenir les risques de noyade en plongée
Prévention noyade: conditions pour plonger en sécurité
Pour plonger en sécurité, il faut être :
- en bonne santé.
- en bon état physique.
- en bonne condition mentale.
Le plongeur doit avant tout bien SE CONNAITRE, savoir jusqu'où il PEUTALLER et ne jamais tenter une action en espérant un heureux hasard. Il n'y a jamais de miracle et les capacités humaines sont pratiquement constantes. En outre, il ne faut JAMAIS SE FORCER, ni tenter une plongée si l'on n'a pas envie de le faire (même, et surtout, si les amis se montrent sarcastiques. Notez que de vrais plongeurs savent ce que peut être une méforme passagère, car tout le monde un jour a connu ou connaîtra cela !).
Prévention noyade: contre-indications de plongée principales
Il faut évité de plonger sous risque de noyade dans les conditions suivantes :
Asthme - Rhume des foins - Bronchite - Sinusite - Otite - Surdité unilatérale -Perforation du tympan - Jaunisse (jusqu'à 60 jours après la guérison) - Diabète -Troubles rénaux - Femmes enceintes - Epilepsie - Hypertension majeure - Névrose -Troubles caractériels - Déséquilibre psychique - Rhumatisme - Traumatismes crâniens- Affectation oculaires - Dents en mauvais état - Fatigue - Repas arrosé - et autres.
De manière générale, toutes séquelles d'accidents, toute atteinte pulmonaire, cardiaque, neurologique, psychiatrique, ORL, ophtalmologique, endocrinologique demande un avis médical pour la pratique de la plongée.
Ces contre-indications peuvent entraîner une incapacité temporaire ou définitive pour la pratique de la plongée sous-marine ; seul un médecin habilité peut juger de la gravité de certaines pathologies par rapport à la plongée. D'autre part, comme dans toutes les activités sportives de plein air, le risque existe constamment, et l'accident peut arriver à tout moment pour les sujets imprudents.
La surpression pulmonaire: la principale cause de noyade en France
C'est l'accident de noyade à ne pas avoir par excellence.
Causes : Non-expiration à la remontée. L'air se dilate jusqu'à la limite d'élasticité des poumons, entraînant une rupture des alvéoles pulmonaires. Cette non-expiration peut être engendrée par :
- Un blocage volontaire de la respiration (spasme phrénique, inhibition nerveuse due à une panique, un mauvais réflexe du débutant).
- Un blocage de la glotte (spasmes glottique, tasse avalée, allergies, effort...).
- Malformation occultée à la visite médicale (bronches ou alvéoles à clapets, laryngocèle, épilepsie).
- Crise d'asthme.
- Technique de la remontée sans embout (R.S.E.) ou de la remontée à 2 sur un embout non ou mal maîtrisée.
- Remontée trop rapide avec expiration insuffisante.
- Détendeur bloqué empêchant l'expiration (phénomène rare), ne pas hésiter à l'enlever ou à expirer par le nez.
- Efforts intenses en bloquant la respiration ; apnée pendant ou après la plongée.
- Apnéiste ayant pris de l'air au fond (à ne jamais faire).
Symptômes : Ces symptômes peuvent apparaître ensemble ou séparément, et peuvent se produire entre 5 mètres et la surface:
- Douleur thoracique, rétro-sternales (sensation de distension).
- Difficultés respiratoires (dyspnée) ; quinte de toux (difficulté de s'hyperventiler).
- Crachats sanguins et bave rosâtre (hémonoyée pulmonaire).
- Cyanose.
- Thorax dilaté.
- Crises de type épileptique.
- Paralysies, si embolie gazeuse suite à la présence de bulles d'air dans le sang.
- Etat de choc, collapsus cardio-vasculatoire, syncope, mort.
Conduite à tenir :- Alerter les secours d'urgence.
- Déséquiper, mettre au sec, réchauffer et réconforter.
- Si la victime est consciente, mettre en position semi-assise pour l'aider à ventiler.
- Mettre sous O2 normobar.
- Administrer de l'aspirine (0,250 g puis la même dose une demi-heure plus tard)
- Faire boire 0,5 litre d'eau douce toutes les demi-heures. Faire uriner si possible.
- Mise en caisson de recompression thérapeutique avec assistance cardiorespiratoire.
Noyade prévention: Surveillez l'état de la mer sous risque de noyade
Noyade en mer: Soyez vigilant au courant de la mer!
Il y a trois possibilités : courant de surface, courant de fond ou courant général. La direction du courant sera déterminée avant la plongée. Si possible, une embarcation de surface suivra les bulles des plongeurs qui devront rester groupés. Dans le cas d'un courant de surface ou général, les palanquées descendront le long de l'échelle et du mouillage et y remonteront et débuteront leur plongée à contre courant. Un serre-file est fortement conseillé. Un bout, d'au moins 50 mètres, avec une bouée, devra être lâché en surface, derrière le bateau pour faciliter le retour. Au retour, il faut viser un point en avant du bateau. Si les paliers sont réalisés en pleine eau, utiliser un parachute de palier. Il est évident que si le courant est trop fort, il sera sage d'annuler tout simplement la plongée, car déjà le mouillage posera des problèmes.
Soyez vigilant à la mer démontée et la houle
Il y a danger avant même de plonger par les risques de chutes sur le pont. Mais le principal danger est le mal de mer ; ce phénomène bien connu est craint par beaucoup de plongeurs. Bien que banal, il peut avoir des conséquences fâcheuses ; il altère l'équilibre nerveux et peut provoquer des malaises allant jusqu'à la perte de connaissance. Il existe une règle des cinq ‘F’ qui peut amener le mal de mer : Faim, Froid, Frousse, Fatigue, Fête !
Attention aux médicaments, comme Nautamine, Dramamine, Nausicalm et Mercalm, destinés à lutter contre le mal de mer : ils contiennent des antihistaminiques qui peuvent atténuer les réactions de vigilance sous l'eau, accroître la sensibilité auCO2, prédisposer à la narcose et seraient à l'origine d'accidents de décompression immérités. Préférer les pastilles spéciales contenant de la scopolamine (comme Scopoderm) qui se collent derrière les oreilles. Ces pastilles permettent un passage du produit à travers la peau vers la circulation sanguine ; les doses absorbées sont plus faibles. La mise à l'eau et le retour à l'échelle poseront aussi de gros problèmes. Il faudra éviter les longs parcours en surface au tuba ; on gardera l'embout du détendeur en bouche.
Attention sous l'échelle au retour ; personne derrière, sous ou à coté du plongeur entrain de monter et il faudra impérativement garder ses palmes et son détendeur en bouche pour remonter. Les plongeurs doivent s'éloigner des rochers pour ne pas être projeté par la houle. Les paliers seront également difficile à faire correctement avec une mer agitée ;dans ce cas, mieux vaut rester dans la courbe de sécurité ou annuler la plongée. Le meilleur moyen d'éviter le mal de mer est de s'occuper sur le bateau et de ne pas être obnubilé par celui-ci.
Soyez vigilant à l'eau trouble
C'est un facteur stressant pour le plongeur. L'emploi d'une torche ne changera rien car il ne fera qu'amplifier le phénomène de diffusion. Le fait de ne pas avoir de repère visuel distinct peut entraîner des maux de tête. L'emploi du serre-file est impératif dans ces conditions. Attention à ne pas remuer un fond de vase, surtout en milieu semi-clos (grottes, épaves) ; palmer à 2 ou 3 mètres au-dessus du fond. Dans certain cas, il y aura nécessité de se tenir par la main. La plongée se transformant alors en promenade d'aveugle et relèvent souvent de l'exploit technique ; cette perte totale d'intérêt pour la plongée devra conduire à la suspendre ou à l'annuler.
Soyez vigilant au fond de l'eau
a) Roches et tombantsLa peau, attendrie par le séjour dans l'eau, est beaucoup plus fragile, et la sensibilité tactile est émoussée par le froid. Il arrive très souvent de se couper sans s'en rendre compte tout de suite. Il faut s'abstenir de frôler inutilement les rochers et de poser les mains n'importe où, sans gants. Les tombants peuvent être dangereux dans le sens où un plongeur non expérimentépourrait être entraîné vers la profondeur, surtout si l'eau est très claire.
b) Grottes et tunnelsLes grottes, sous l'eau comme sur terre, sont un pôle d'attraction. On distingue les grottes déjà explorées et les grottes inconnus. Dans le premier cas, une bonne vigilance du guide, il n'y aura pas de problème. Dans les second cas, il faudra prévoir couteaux, lampes, fil d'Ariane, serre-file et être un plongeur confirmé. Commencer la visite du coté le plus profond, afin de sortir le plus près de la surface. Un bon palmage éloigné du fond sera de rigueur pour éviter de "labourer" et de compliquer le retour. Attention aux nappes de gaz au plafond, qui peuvent être toxiques, aux risques d'éboulement (sortir au moindre craquement suspect) et à l'autonomie en air (entamer le retour à 1/3 de la capacité) Parfois, il sera nécessaire de décapeler pour passer un étranglement. De façon générale, ne pas confondre plongée sportive et plongée spéléo.
Soyez vigilant à la faune dans l'eau
La faune sous-marine n'est pas systématiquement hostile ou suspecte, car elle n'est responsable que d'un faible pourcentage d'accidents de plongée. Cependant une vigilance accrue devra être portée sur certains animaux. De manière générale, en cas de plaie, il faut désinfecter soigneusement et appliquer par exemple une crème antibiotique comme la Fucidine. De plus, un plongeur doit toujours être à jour de sa vaccination antitétanique.
a) Morsures et pincementsb) Les piqûres venimeusesLes plus dangereuses sont celles de la vive, de la rascasse, de certaines raies (pastenague, aigle de mer) et en mer tropicale, du poisson pierre, du poisson lion, du ptérois volitans ou radiata, de l'acanthaster (étoile de mer à très nombreuses branches, hérissée de piquants venimeux) et de certains cônes.
c) Les piqûres urticantesLes anémones de mer : Chaque tentacule se termine par une pointe plus ou moins venimeuse. Les doigts y sont à peu près insensibles. En revanche, des parties plus fragiles de la peau (dessous de l'avant-bras, visage, ...) peuvent être l'objet de brûlures qui mettront plusieurs jours à guérir.
Les holothuries ou concombre de mer : Sécrètent, pour se défendre, des filaments blancs qui sont très collants et un peu venimeux. Inoffensifs pour les doigts, ils sont dangereux pour les yeux qu'il ne faut donc pas frotter après avoir touché les filaments.
Les méduses : Possèdent parfois des filaments invisibles très urticants. Certains peuvent avoir plusieurs mètres de long et provoquer une syncope et donc la noyade. Il vaut mieux faire un large détour. En cas de brûlures, appliquer une pommade corticoïde comme Dermoval.
Le corail de feu : Ne se rencontre qu'en mer tropicale. Il peut provoquer des brûlures aiguës très douloureuses et souvent les chairs blessées se nécrosent. Ne jamais le toucher ; le port d'une combinaison et de gants est recommandé, même si l'eau est chaude. En cas de brûlures, appliquer une pommade corticoïde comme Dermoval. Dans les cas graves, il faut consulter un médecin ou se faire hospitaliser.
Le corail : Peut provoquer des coupures bénignes. Mais très souvent des éléments microscopiques restent dans la plaie qui s'infecte rapidement. Après toute coupure provoquée par du corail, nettoyez la plaie avec du citron vert et vous n'aurez aucun problème.
d) Les animaux vénéneuxIls fabriquent une substance vénéneuse dont l'ingestion provoque une intoxication ; ils sont d'autant plus dangereux que les mers sont plus chaudes. Leur toxicité varie selon la saison, l'espèce, les régions et leur alimentation.
Soyez vigilant à l'intervention de l'homme dans l'eau
a) Les lignes et filetsVéritables pièges car ils sont peu visibles, même en eau claire. Ils sont très solides et un Nylon capable de résister à la défense désespérée d'un gros poisson, immobilisera encore mieux un plongeur avec tous les points d'accrochage que son équipement comporte. Si peu fréquents qu'ils soient, ces risques justifient à eux seuls, le port d'un couteau bien aiguisé. Le mieux sera de rester immobile, pendant qu'un camarade prendra soin de dégager ou découper les fils. Quelquefois un décapelage sera nécessaire.
b) Les épavesLes épaves présentent les mêmes dangers que les grottes. Bien qu'attirantes, les épaves présentent avec leurs tôles rouillées, dentelées, représentent un grand danger de coupures ; autant pour la peau que pour le matériel (combinaison, détendeur, gilet, ...). En plus, il y danger d'effondrement. Les plongeurs prudents doivent résister à l'envie de pénétrer dans une épave fermée.
c) Les bateaux et les hélicesVoila l'ennemi numéro 1 des plongeurs, car souvent la réglementation sur les pavillons de plongée n'est pas respectée. Les plongeurs prudents doivent, dans les derniers mètres de la remontée, écouter, surveiller la surface sur 360° et sortir bras tendu en faisant le signe OK en surface pour avertir le bateau que tout va bien. Attention aux dériveurs et aux planches à voile qui sont silencieux. En surface, rester grouper ; un équipement avec des couleurs vives est également préférable pour être visible.
d) Les explosifsLes guerres, les travaux et le braconnage ont piégé le milieu subaquatique d'engins explosifs non explosés dont certains conservent leur efficacité, malgré le temps et la corrosion. La prudence exige donc de s'abstenir de toute manipulation inconsidérée. En revanche, c'est un devoir de les signaler, avec la plus grande précision de localisation aux autorités maritimes. Attention de ne pas confondre un obus avec un cul d'amphore !
Noyade: Prévention de la noyade chez les personnes à risque
Certaines personnes ont plus de risques de souffrir une noyade. Voici les facteurs de risque de mortalité par noyade accidentelle :
• en piscine, le manque de surveillance et les malaises cardiaques ;
• en eau douce, un âge supérieur à 65 ans, le sexe masculin et les malaises ;
• en mer, un âge supérieur à 45 ans, une zone de baignade non surveillée, la pratique de l’apnée et les malaises cardiaques.
Une surveillance permanente et rapprochée des jeunes enfants par un adulte responsable, une meilleure signalisation des cours d’eau et plans d’eau dangereux, une information sur les risques de chocs thermiques, une incitation à ne pas surestimer ses capacités physiques et à se baigner sur des plages surveillées permettraient d’éviter la survenue d’un certain nombre de décès par noyade accidentelle.
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